Les origines de l’astrologie
Au départ, l’astrologie, qui a parcouru les siècles, s’est également vue évoluer.
Autrefois, la « religion astrale » venant de Babylone et des Grecs inspirait le déterminisme, menant les rois à consulter les astrologues. Si bien que les rois utilisaient les astrologues pour s’adresser à leur peuple. Le langage planétaire aiguillait et donnait des indications précieuses en matière de prédilections pour orienter les conduites à tenir. Petit à petit, le roi utilisait l’astrologue de manière individuelle. Ainsi, par l’intermédiaire du thème natal, il était possible de comprendre ce qui attendait l’individu, cette fois-ci de manière personnelle (origine grecque).
Si, au départ, l’astrologie n’était pratiquée que par des prêtres en raison de son origine religieuse, elle a ensuite été adoptée par les médecins. Ces derniers l’utilisaient pour prévenir l’évolution des maladies des patients et adapter les traitements en conséquence en fonction des cycles planétaires. Tout cet héritage nous vient du médecin Hippocrate de Cos (460-377 av. J.C.) et de Bérose, qui retrouvait les principes d’une pratique médicale déjà ébauchée en Chaldée.
Alchimie et Astrologie
Les termes de microcosme et de macrocosme nous viennent des Grecs. Mais leur origine remonte à la Chaldée et à l’Égypte. Les Anciens expérimentaient déjà, sur le plan scientifique, les correspondances entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. En fonction de la loi d’interdépendance entre le Ciel et la Terre, les Chaldéens choisissaient les dates de leurs opérations chimiques en analogie avec un événement céleste.
Complémentaires, l’alchimie et l’astrologie étaient utilisées ensemble, les transformations célestes et terrestres étant reliées par une sorte de réseau d’influences vitales. Nous savons qu’avant eux, Thalès, Anaximène, Empédocle, Platon, Aristote, notamment, ont conceptualisé l’interdépendance entre le Ciel et la Terre. Par la suite, la notion de solidarité a intéressé les stoïciens. Les planètes et la Terre sont liées ; ils considéraient un « échange incessant de molécules ou de mouvements propagés » qui les mettaient en relation.
Le Zodiaque
Quant au mot Zodiaque, il vient d’une expression grecque « zodiakos kuklos » qui peut se traduire par « roue de la vie ». Par ailleurs, l’étymologie de « zôè » contient « zôon » qui signifie animal. Aussi, le zodiaque est souvent appelé route des animaux. En effet, sur les douze signes qui le composent, huit représentent des animaux. Le sens qu’ils contiennent nous est encore caché. Ils restent des « symboles » à part entière. Leurs noms n’ont pas été choisis au hasard. Depuis la nuit des temps, l’homme cherche à comprendre le sens de son existence, et s’est longtemps plongé dans des réflexions dites existentielles.
Au démarrage, l’astrologie était davantage symbolique puis a évolué vers un certain déterminisme pour enfin s’en éloigner. Aujourd’hui, s’il existe toujours cette notion de cycle, que nous retrouvons notamment dans tout ce qui nous entoure (cycle féminin, cycle de la Lune, cycle des marées, cycle de la vie et de la mort, cycle de l’enfance, de l’adolescence, de l’âge adulte… et cycles planétaires), il est possible de pratiquer une astrologie qui, tout en tenant compte de l’évolution de la conscience humaine, préserve sa dimension spirituelle originelle sans pour autant succomber à une certaine fatalité de l’homme primitif. Aujourd’hui, l’astrologie responsabilise l’individu. Nous avons acquis en cours de route (et fort heureusement) cette notion de libre arbitre.
C’est avec cette astrologie que je travaille. Une astrologie humaniste. Une astrologie bienveillante, où nous sommes et restons libres d’être conscients ou non, d’agir et d’infléchir certains de nos comportements dans le but de vivre et non plus de survivre, ou pire encore, de subir.